• De : Jocelyn Gasnier (jocelyn_gasnier@hotmail.com)
    Envoyé : ven. 20/01/12 22:01
    À : j.l.r@wanadoo.fr

    Il est très intéressant pour moi d'avoir Testimony : The Unites-States 1885-1890  de Reznikoff en tête actuellement

    J'avais, il y a deux ans, approché l'idée que "les actions du réel, fait-divers, ne peuvent être jugés, s'ils ne sont pas rejoués, dédoublés, c'est à dire, de poser un point de vue, un cadre à penser"
    J'avais pris comme base un passage du crépuscule des idoles de Nietzsche, sur le redoublement du réel comme faisant partie du processus fictionnel du réel et des textes de Brecht sur la distanciation et la mise en conscience en affirmant la re-présentation

    Et j'avais donc en discutant par mail avec Florent, soulevé ce problème de "juger" l'action réelle,  problème moral

    Et voilà que grâce à vous, je découvre Reznikoff qui comme par hasard a publié des comptes rendus de ce qu'il se passait dans les tribunaux. c'est simplement ce geste, qui aurait pu résoudre mes questions à ce moment... Quelle joie, et d'où mon mot un peu léger "Cependant c'est une forme séduisante"

    il y aussi ici, quelque chose d'autre qui m'intéresse. C'est que la "subjectivité" Reznikoff publie, rapporte, écrit de façon la plus distancié possible les paroles d'un tribunal. Ce qui se passe au tribunal est un processus de fiction du réel, mettant en place tout un système rhétorique "objectif" mais le publier dans un livre et affirmer cette fiction du réel (le tribunal) comme le réel objectif est à mon sens le seul chemin pour une "vérité". Pour être plus clair, je pense que la vérité n'est pas un absolue mais une construction affirmée qui s'installe (Heidegger) à travers un point de vue subjectif (en train de persuader). Une espèce de surimpression d'impression (distanciation?), titre du recueil d'aphorismes que j'écris : Surimpression de vos impressions ou (sous-titre), mais aussi geste plastique que je développe à travers la capture vidéo de "moment de vie", comme une conversation sur le marché, et d'un sous-titrage décalé aux paroles de la conversation qui va installer ma vidéo et cette nouvelle conversation dans le réel évitant la rupture platonicienne du réel et du monde des apparences

    Il me manque encore beaucoup d'outil pour en parler, mais ce sont des intuitions que j'essaie de travailler

    Amicalement

    Jocelyn


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  • Heidegger - De l'Origine de l'Oeuvre d'Art

    http://ourednik.info/consultables/OUREDNIK_2003_Dilthey.pdf

     

    Il y a des textes qu'on voudrait écrire, puis on tombe dessus sous la plume d'un autre, au détour d'intuitions et de passions qui n'ont jamais l'air d'être des accidents. Mon intérêt pour « l'herméneutisme », passion qui débuta par une femme, découverte de Dilthey et Gadamer à cette époque. Courant de philosophie qui prévient justement de ces amours intéressés des textes à travers les passions de la vie présente, philosophie de l'interprétation qui a pour point culminant et débutant la séparation entre sciences de la natures et sciences humaines par Willem Dilthey. Aujourd'hui je tombe sur un texte de Heideigger (maître de Gadamer) et c'est un retour sur mes recherches actuelles (ma volonté d'écrire sur ce sujet) et mon travail plastique comme si Heidegger avait parlé de ce que j'ai mis en place récemment; Mais peut être avais-je ce texte déjà en tête inconsciemment. Peu importe si c'est moi qui fait allusion à lui ou si c'est lui qui parle de moi. La chose est là

     


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    Il n'y a rien de naturel dans les maladies. Elles ont toutes pour origine le mal des autres, mal qui se transmet. L'absorption sur une longue durée d'un aliment contaminé par les maux des autres vous donnera le cancer. Le mal des autres c'est l'ouvrier d'une usine agro-alimentaire qui de grande peine de coeur, de la conscience de sa pauvreté économique, sexuelle, intellectuelle va contaminer la viande qu'il touche. Vous mangez la conscience malfamée de cet homme. Le mal des autres c'est un autre ouvrier au bout de cette chaine qui se doit d'emballer, d'empaqueter tout ce petit mal, précieusement de le conditionner, de le concentrer, de le cultiver et avec l'esprit revanchard de saboter la vie. Le mal c'est l'agriculteur au début de cette chaine de la pourriture, que vous accablez de vos pensées écolos, de rendement pour nourrir le monde, d'une économie intenable dont il devrait être le sacrifié! Vous mangerez le suicide de mes voisins paysans! Vous en tomberez malade!

     

    (sous-titre) Les dettes ont fait les fièvres étiques disait le philosophe —Tout ce qui touche l'homme n'est que pur fait culturel

     

     

     

     

     


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